วันศุกร์ที่ 23 มกราคม พ.ศ. 2552

Nouvel An chinois


Le Nouvel An chinois ou Nouvel An du calendrier chinois (sinogrammes traditionnels : 農曆新年 ; sinogrammes simplifiés : 农历新年 ; hanyu pinyin : nónglì xīnnián) ou « passage de l’année » (traditionnels : 過年 ; simplifiés : 过年 ; pinyin : guònián) est le premier jour du premier mois du calendrier chinois. C'est le début de la fête du printemps (traditionnels : 春節 ; simplifiés : 春节 ; pinyin : chūnjié) qui se déroule sur quinze jours et s’achève avec la fête des lanternes (traditionnels : 元宵節 ; simplifiés : 元宵节 ; pinyin : yuánxiāojié).

Le calendrier chinois étant un calendrier luni-solaire, la date du Nouvel An chinois dans le calendrier grégorien varie d'une année sur l'autre, mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février. C’est, comme tous les commencements de mois lunaires chinois, le premier jour d'une nouvelle Lune. Par convention, l'alignement astronomique qui signale la nouvelle Lune est déterminé à l’observatoire de la Montagne Pourpre à Nankin.

Le Nouvel An est célébré officiellement en Chine (sept jours de congés) et à Taïwan (cinq jours), à Hong Kong et Macao (trois jours), ainsi que dans certains pays d’Asie où l’influence de la culture chinoise est importante, ou dont la population comprend une forte minorité de Chinois ethniques : Singapour et Malaisie (deux jours), Brunei et Indonésie (un jour), Viêt Nam (fête du Têt, trois jours, avec un jour de décalage avec la Chine tous les 22 ou 23 ans pour compenser le décalage horaire entre Pékin et Hanoï), Corée du Sud (fête de 새해 Saehae, trois jours). Les congés du Nouvel An, qui peuvent être prolongés par un week-end ou un pont, sont une période de migration intense, car nombreux sont ceux qui s’efforcent de rejoindre leur famille, depuis l’étranger parfois : embouteillages sur les routes et encombrements dans les gares et les aéroports sont la règle.

Il est observé individuellement partout dans le monde par les membres de la diaspora chinoise, et parfois également par les Japonais (vieux premier mois 旧正月), les Miao, les Mongols, les Tibétains, les Népalais et les Bhoutanais


Célébrations traditionnelles

Les célébrations, coutumes et tabous de la fête de printemps varient dans les détails selon les régions ou les époques. La pratique générale veut qu'on s'efforce de repartir sur un nouveau pied après s'être débarrassé des mauvaises influences de l’an passé, accompagné de signes de bon augure. On a recours à des objets ou aliments présentant une homophonie avec un mot de sens auspicieux.

Le « passage de l’année » (過年 / 过年 guònián) s’effectue dans la nuit du dernier jour du douzième mois. Le mot signifiant année est considéré comme étant à l’origine le nom d'un monstre, Nian, qui venait autrefois rôder autour des villages une nuit par an, obligeant les habitants à se calfeutrer et à veiller jusqu’à son départ au petit matin. Les célébrations principales comportent un réveillon (年夜飯 / 年夜饭 niányèfàn) comprenant des plats aux noms auspicieux, suivi d’une nuit de veille (守歲 / 守岁 shǒusuì) gage de longévité, que certains occupent à jouer au mahjong, la distribution d’étrennes (壓歲錢 / 压岁钱 yāsuìqián) contenues dans des enveloppes rouges, l’allumage de pétards pour chasser les mauvaises influences

Premier jour de l’an

Si les règlements locaux le permettent, une chaîne de pétards est allumée dès onze heures ou minuit. Le matin, après un court repos, beaucoup se rendent au temple local, puis sur les tombes ancestrales s’ils habitent à proximité. On considère que plus la visite au temple est précoce, plus on aura de chance dans l’année. Il arrive donc que les fidèles se massent devant les grands temples avant l’ouverture des portes pour être le premier à planter sa baguette d’encens dans le brûle-parfum. Dans certaines villes, un temple ouvre à minuit, première heure du premier jour. Certains prennent ce jour au moins un repas végétarien. Les familles qui en avaient les moyens commandaient une danse de lion ou de dragon (qui représente Noblesse, Bravoure et Chance). Dans certaines cités hors de Chine comme Paris, la diaspora chinoise organise une parade ; la tradition en a débuté à San Francisco dans la seconde moitié du XIXe siècle.

La première journée était théoriquement consacrée aux visites, en commençant par les personnes les plus importantes (parents aînés, supérieurs hiérarchiques) ; cette activité s'appelle « saluer l’année » (bàinián 拜年) ; de nos jours le téléphone est largement utilisé. Les familles en deuil sont traditionnellement exemptées de visites pendant une durée variable.

Le jour du Nouvel An, on doit théoriquement porter des vêtements neufs, et beaucoup aiment que du rouge, couleur auspicieuse, y apparaisse. On ne fait pas de ménage, et si l'on doit absolument balayer des détritus tombés à terre, il ne faut pas les déposer à l'extérieur du domicile car cela symboliserait une perte. Certains estiment qu'il est mauvais de faire une grande toilette ce jour-là.

Jours suivants

Le deuxième jour est traditionnellement celui où les femmes mariées rendent visite à leur famille avec enfants et mari.

Dans certaines régions, les visites étaient déconseillées durant le troisième jour car elles étaient censées facilement donner lieu à des altercations (« bouche rouge » chìkǒu 赤口).

Le cinquième jour est en général celui où les commerces rouvrent. À Hong Kong c’est l’anniversaire du Dieu de la richesse. Des pétards sont allumés, et parfois des danses de lions commandées.

Le septième jour était pour certains celui où tout le monde changeait d’âge, les dates de naissances exactes étant autrefois tenues secrètes. D'autres, néanmoins, estiment que l’âge change le premier jour de la nouvelle année.

Le huitième ou neuvième jour — selon les régions — est l’anniversaire du dieu du Ciel (天公 Tiāngōng) assimilé à l’Empereur de jade. Une cérémonie se déroule chez soi ou au temple tard le soir, au début de la nouvelle journée.

Le quinze du premier mois est la dernière journée de la Fête de printemps, marquée par la Fête des lanternes.